Les fonds remarquables

Les archives départementales de la Haute-Garonne conservent 45 km linéaires de fonds. Nous avons choisi de vous en présenter quelques uns, parmi les plus prestigieux ou emblématiques, d’origine publique ou privées. Ils dépassent les limites du département (Parlement de Toulouse, prieuré de l’Ordre de Malte, entreprise Labouche), reflètent des événements de portée nationale (procès AZF) ou illustrent un site célèbre de la Haute-Garonne (Georges Fouet).

Petit florilège, qui n’est qu’une partie émergée de l’iceberg.

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Fonds de Malte

Charles Alleman de Rochechinard, Grand Commandeur de l'Ordre des Chevalliers de Saint-Jean  (jpg - 61 Ko)

Toulouse a été le siège d’un grand prieuré de l’ordre des Hospitaliers, chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem également appelé ordre de Malte ; les archives départementales de la Haute-Garonne ont donc collecté un fonds de 450 mètres linéaires  couvrant une très vaste période,  du XIe s. au XVIIIe s.

La juridiction du grand prieuré de Toulouse repose sur des commanderies, centres locaux d’implantation de l’ordre, s’étendant sur un important territoire allant de la vallée du Rhône à l’Est à Bordeaux à l’Ouest et de la Dordogne au Nord aux Pyrénées au Sud.

  • Une grande richesse historique mais pas de trésor !

    Une partie de ces archives documentent le fonctionnement et la vie interne de l’ordre : statut de l’ordre, admission des chevaliers etc.
    Cependant la grande majorité des documents témoignent de l’activité de l’ordre pour la gestion et la fructification de ses biens, la conservation de ses privilèges et l’administration des communautés où il est installé. 

     

  • Les Templiers

    Les biens de l’ordre des Templiers ayant été adjugés aux hospitaliers, ceux-ci en conservèrent également les archives.
    Vous trouverez donc ici :

    • les documents de gestion des commanderies anciennement templières comme Montsaunès ou Saint-Eulalie-de-Cernon par exemple.
    • de nombreux actes pontificaux et royaux relatifs notamment aux privilèges des Templiers et à la suppression de leur ordre.

 

Consultez les inventaires numérisés des archives de l'Ordre de Malte.

 

Fonds du parlement de Toulouse

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Que vous fassiez de la généalogie, que vous écriviez l’histoire de votre village, quelque soit votre sujet, dans la limite de ce territoire et de cette période, il faut toujours aller jeter un coup d’œil dans le fonds du parlement.

Le parlement de Toulouse fut une des institutions les plus importantes du Moyen Âge à la Révolution. Cour de justice souveraine, second parlement de France après celui de Paris, son rôle, tant administratif que judiciaire, l’a amené à intervenir dans tous les domaines de la vie et à tous les niveaux de la société d’Ancien Régime.

Créé en 1444 et supprimé en 1790, son ressort s’étendait sur le territoire de l’actuelle région Occitanie auquel il faudrait ajouter l’Ardèche et la Haute-Loire .

Pour aller plus loin sur l’histoire du Parlement :

 

Le fonds du parlement en chiffres :

  • Quelques 5000 registres d’actes royaux, de décisions judiciaires et administratives, dans lesquels vous trouverez tant l’arrêt de condamnation à mort de Martin Guerre, des interdictions de jeux et déguisement ou des mesures prises en temps de peste que des lettres de provisions d’office ou l’édit de Nantes.
  • 11 000 dossiers de procédures s’étalant de 1600 à 1790 : communément appelés « sacs à procès » ce sont des procès qui concernent autant les meurtres, les vols et tous les accrocs du quotidien, les insultes et autres grossesses hors-mariage, que les disputes autour d’un héritage, d’un contrat de mariage, ou encore les délits de chasse et de pêche.

Consultez l'inventaire des archives du Parlement de Toulouse

Explorez la base des sacs à procès

 

A la découverte de documents emblématiques de notre service : les sacs à procès du Parlement de Toulouse

 

Fonds Labouche

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Acheté en 1993, le fonds des frères Labouche est un ensemble de plus de 53 000 documents photographiques. On y trouve environ 23 000 cartes postales, le reste est constitué des supports originaux, précédant l’édition des cartes postales (tirages sur papier et négatifs sur support nitrate, plaque de verre ou support cellulose).

Un fonds d’éditeur de cartes postales rare et d’une grande richesse

Il est peu commun de posséder tous les supports ayant préparé ou servi à l’édition des cartes postales.

Ils apportent des informations intéressantes sur le travail éditorial : la rédaction de la légende, le cadrage, la décision de prévoir une nouvelle édition…

Ils nous permettent de découvrir les retouches effectuées sur les négatifs, consistant à enlever certains personnages ou éléments du décor ou à en ajouter.

Ils donnent enfin d’autres précisions, comme le nom du photographe.

 

Le sud et le sud-ouest de la France en images

Les cartes postales Labouche reproduisent des photographies prises dans tous les départements de la région Occitanie. La région Nouvelle-Aquitaine y est également représentée, par un nombre important de cartes postales réalisées sur les Pyrénées-Atlantiques. Enfin, la zone espagnole proche des Pyrénées fait aussi l’objet d’une couverture en images.

Datant pour l’essentiel de la première moitié du XXe siècle, ces images font découvrir la vie dans les villes, villages et campagnes de ces régions.

 

Un fonds numérisé et valorisé, qui continue de croître

Chaque document a été conditionné, analysé, numérisé et est à présent accessible au public, via les inventaires par département. La recherche peut aussi s’effectuer selon des critères de recherche thématique ou géographique en utilisant notre moteur de recherche.

Nous continuons également de collecter les cartes postales Labouche, afin de compléter notre fonds d’éditions anciennes ou plus rares. Chaque année, des dons viennent l’enrichir, auxquels s’ajoutent des achats. Des particuliers ou des cartophiles nous prêtent également leur collection que nous numérisons.

Pour en savoir plus sur le fonds Labouche :

 

A lire :

 

Fonds Georges Fouet

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Georges Fouet (1922-1993) s’initie à l’archéologie gallo-romaine lors de sa nomination en qualité d’instituteur à Saint-Bertrand-de-Comminges. Sa carrière d’archéologue débute réellement lorsqu’il est nommé à Saint-Plancard en 1944.

Nommé directeur des fouilles du Nébouzan, il déploie à partir de cette date une intense activité archéologique, tant en matière de fouilles qu’en matière de publications. On lui doit notamment la découverte puis l'étude de la villa gallo-romaine de Montmaurin, la plus vaste fouillée sur le sol français . Après son décès, ses enfants donnèrent une grande partie de ses dossiers aux Archives départementales.

Ce fonds se compose de sa correspondance personnelle et professionnelle avec de nombreuses personnalités du monde de l’archéologie, et de la documentation qu’il a rassemblée pour ses travaux. Il comporte également un grand nombre de carnets de fouilles d’une très grande richesse.

Le fonds Fouet est ainsi une mine, tant pour les chercheurs s’intéressant à l’histoire de l’archéologie durant la seconde moitié du XXe siècle, que pour les archéologues souhaitant connaître les fouilles effectuées par Georges Fouet, aussi bien en Haute-Garonne que dans d’autres départements.

 

Procès AZF

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Procès de M. Serge Biechlin et de la SA Grande Paroisse dit "procès AZF" (enregistrements audiovisuels)

Fait rare à l’échelon d’un département, nous avons collecté plus de 4 téra-octets d’archives audiovisuelles de la justice entre 2009 et 2012, celles du procès AZF .

Ce sont ainsi plus de 500 heures d’enregistrements numériques qui sont conservées sur les baies de disques de STELA, le système d’archivage électronique des AD31 !

Seuls les procès reconnus pour leur intérêt historique majeur peuvent faire l’objet d’une conservation définitive. Aux Archives nationales, par exemple, on peut ainsi consulter les procès Klaus Barbie, Badinter-Faurisson, Papon, etc.

En 2008, le premier président de la cour d’appel de Toulouse décide que le procès AZF fera l’objet d’un enregistrement audiovisuel et d’une conservation définitive, en conformité avec l’art. L. 221-1 du code du patrimoine.

Mais cette décision  a failli ne jamais être appliquée : les avocats de la défense déposent en effet un pourvoi contre la décision de conserver les enregistrements des audiences.

La cour de cassation le rejette le 17 février 2009, soit quelques jours avant le démarrage du procès devant le Tribunal de Grande instance de Toulouse (23 février 2009).

En 2012, une nouvelle décision du premier président de la cour d’appel de Toulouse permet de filmer et de conserver les audiences en appel.

L’inventaire détaillé (description de chaque journée d’audience, des séquences, avec noms et qualité des intervenants) est en cours d’élaboration.

Ces enregistrements ne sont pas librement consultables, pour l’instant : le code du Patrimoine dispose que ces enregistrements peuvent être communiqués « à des fins historiques ou scientifiques dès que l'instance a pris fin par une décision devenue définitive ».

Or un nouveau procès devant la cour d’appel de Paris a eu lieu fin 2017 et a fait l’objet d’un nouveau pourvoi en cassation.

Il est néanmoins toujours possible de solliciter une dérogation pour obtenir l’autorisation de consultation d’un enregistrement.

 

Web-série "Docs en stock"

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Découvrez notre web-série "Docs en stock" ! 

Cette web-série a pour but de présenter un document "remarquable", issu de notre fonds, au format vidéo. Nous nous sommes aussi lancé le challenge de le présenter en 3 minutes chrono.

Nos archivistes vous proposent un document de leur choix en employant un ton moderne et parfois décalé, tout en restant très précis et rigoureux dans les informations historiques transmises durant leur présentation.

Une façon actuelle, condensée et originale de découvrir certains des trésors conservés loin des regards, mais qui sauront attiser votre curiosité et même vous surprendre !


Accédez à la page "Docs en stock" réunissant les différentes vidéos présentant chacune soit un fonds, soit un document en particulier restitué dans son contexte historique.

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